Le deuxième jour du VIe WFLED avance avec des propositions clés pour une transition juste, une économie de soins et un financement territorial
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La deuxième journée du VIe Forum mondial sur le développement économique local (WFLED) à Séville a été marquée par un programme varié de sessions qui ont abordé des sujets allant des effets du changement climatique et de l’urgence d’une transition juste, au financement des soins et au développement des capacités pour l’emploi dans la région. Basé au Palais des congrès et des expositions FIBES, le Forum a réaffirmé son rôle en tant qu’espace clé pour construire des solutions locales aux défis mondiaux.
La journée a commencé par deux dialogues politiques simultanés. Le premier, axé sur les politiques et les alliances territoriales face au changement climatique, a souligné la nécessité de réponses urgentes, participatives et justes face aux trois grandes transitions mondiales : verte, numérique et démographique. Organisé par ICLEI et Mercociudades, il a mis en valeur l’action locale comme clé pour atteindre une durabilité équitable.




Parallèlement, le dialogue sur les approches de développement économique local basées sur les soins a proposé une transformation des modèles économiques actuels vers des stratégies qui placent la vie au centre. Jordi Vaquer, secrétaire général de Metropolis, a animé une session avec une représentation plurielle d’acteurs du secteur des soins, parmi lesquels Amelia Campos, gestionnaire commerciale et coordinatrice de projets chez Más que Curas ; José Luis García Martín, vice-président de FAMSI et adjoint au maire de Séville ; Carlos Martínez, maire de Soria ; et Céline Papin, adjointe au maire de la ville de Bordeaux. José Luis García Martín a souligné qu’il est essentiel de promouvoir la redistribution du travail de soins, mais que les gouvernements locaux ont besoin d’un soutien financier national et européen pour renforcer leur capacité d’intervention.
Pour conclure, Ana B. Moreno, secrétaire technique de l’Alliance mondiale pour les soins, a souligné qu’il est également nécessaire d’intégrer l’expérience de la citoyenneté, sans exclusion, afin de promouvoir un modèle plus résilient et avec un plus grand potentiel d’innovation.
La séance plénière de haut niveau Les territoires face à l’agenda de la FfD4 a établi un lien direct avec la quatrième Conférence sur le financement du développement (FfD4). Animée par Emilia Saiz, secrétaire générale de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), la séance a réuni Eva Granados, secrétaire d’État à la coopération internationale du gouvernement espagnol, Mauricio Zunino, vice-président de CGLU et maire de Montevideo ; Claudio Tomasi, représentant résident du PNUD en Argentine ; et Ignacio Corlazzoli, directeur de la mobilisation des ressources et des alliances mondiales de la Banque de développement de l’Amérique latine (CAF) ; Ignacio Corlazzoli Hughes, directeur de la mobilisation des ressources et des alliances mondiales – Banque de développement de l’Amérique latine (CAF) ; Anthony Mvo Dighambong, maire de Wum et premier vice-président des villes et conseils unis du Cameroun ; Youssouf Benjeloune, vice-président de l’ORU-Fogar.
La journée comprenait également des sessions techniques qui ont abordé des sujets allant des stratégies économiques dans les villes intermédiaires aux expériences de la banque publique, en passant par la coopération transfrontalière et le réinvestissement territorial pour le développement. Les débats ont porté sur la souveraineté alimentaire, les incitations fiscales, le commerce équitable, les réseaux de financement décentralisé et les marchés publics éthiques. Plusieurs réunions à huis clos, telles que des réunions de conseils politiques, d’organes exécutifs et de réseaux internationaux, ont complété l’ordre du jour, notamment l’emblématique Bureau exécutif de CGLU qui se réunit deux fois par an et est composé de 116 représentants politiques nommés de toutes les régions du monde.
Eva Granados a déclaré que « l’Espagne reste engagée en faveur du développement durable et nous voulons profiter du VIe Forum mondial sur le développement économique local pour le dire au monde et pour rechercher de nouveaux modèles de financement ». S. Claudio Tomasi a souligné que « la question du financement du développement local est liée à celle de la gestion locale, c’est pourquoi il est essentiel de renforcer les capacités des gouvernements infranationaux ». De son côté, Mauricio Zunino a souligné que « le système multilatéral doit fournir à tous les gouvernements locaux et à leurs populations les ressources et les capacités nécessaires au développement, en appliquant une vision féministe et à long terme ».












